Le 18 décembre, Journée internationale des migrant·es, DUO for a JOB met en lumière l’histoire de Murad. Son parcours montre comment un mentor peut faire toute la différence pour un primo-arrivant à la recherche d'un avenir meilleur et d'une place sur le marché de l'emploi.
Une histoire de persévérance
Lorsque Murad arrive en Belgique à 16 ans, fuyant une Tchétchénie ravagée par la guerre, tout lui paraît nouveau, étrange et silencieux.
Il apprend le néerlandais, arrive en quatrième secondaire, puis choisit des études de droit. Murad obtient son diplome à l’Université d’Anvers.
« Je n’ai jamais lâché. L’important n’est pas de gagner, mais de continuer. »
Cet état d’esprit vient tout droit de sa passion : la lutte. Plus qu’un sport, une discipline.
« La lutte t’apprend à te relever, encore et encore. »
Diplôme en poche, mais aucune opportunité
Après ses études, la réalité est brutale.
« Je postulais sans arrêt, mais ne recevais que des refus. Je n’avais pas de réseau. J’avais l’impression de pousser contre une porte fermée. »
Une situation que connaissent beaucoup de primo-arrivants, et de personnes issus de l'immigration en général, sur le marché du travail : les compétences sont là, mais l’accès manque.
La rencontre qui change tout
En 2021, Murad rencontre sa mentor Marleen via DUO for a JOB. Juriste expérimentée, chaleureuse, ouverte.
« Dès le premier entretien, j’ai senti qu’elle comprenait ma situation », raconte-t-il.
Marleen l’aide à retravailler son CV, à identifier ses forces et surtout à oser se montrer tel qu’il est.
« J’avais supprimé toute référence à mon sport (la lutte) dans mon CV. Elle m’a dit que c’était justement ma plus grande force. »
La suite? Murad décroche un stage au cabinet d’avocats A-Law ! Aujourd’hui, il est avocat.
Redonner ce qu’il a reçu
En plus de son travail, Murad dirige un club de lutte à Anvers, où des jeunes de tous horizons s’entraînent ensemble.
« J’ai beaucoup reçu de la Belgique, de mes enseignants et de ma mentor. Aujourd’hui, c’est à mon tour de transmettre mon expérience. »
Le mentorat fonctionne
Le mentorat n’est pas du luxe. Pour de nombreux migrants, réfugiés, primo-arrivants, personnes d'origine étrangère, c’est le tremplin vers des réelles opportunités.
« Sans Marleen, je ne serais pas là où je suis aujourd’hui », conclut Murad.
Depuis 2013, DUO for a JOB a mis en relation plus de 8.000 jeunes avec un mentor. 7 nouveaux arrivants sur 10 trouvent ainsi un emploi ou une formation. Un mentor peut changer une vie.